Vous ne pouvez ignorer l’agitation et les réflexions que suscite le vote annoncé d’une modification du règlement des piscines grenobloises.
Nous refusons très simplement l’inversion des discours qui vise à faire d’un asservissement une émancipation et nous sommes très sincèrement attachés aux valeurs républicaines ; et, mieux vaut le préciser, notre démarche ne s’inscrit pas dans une opposition de principe à la municipalité, mais il s’agit bien d’une opposition à cette éventuelle décision, et à elle seule.
Enfin, nous sommes inquiets de l’effet possible (et malheureusement quasi certain) que ce vote aurait pour toutes les communes de la Métro, alors même que des démarches métropolitaines de convergence quant aux usages des équipements sportifs avaient été amorcées.
Cette pétition a réuni plus de 2.242 signatures (au 12/05/22) qui ne peuvent ni ne veulent être instrumentalisées pas la droite et l’extrême-droite. Nous nous élevons cependant contre le fait qu’il s’agirait là d’un « non-sujet ». Nous regrettons aussi la division des élus républicains qui découlerait de ce vote, qui ne figurait pas dans le programme proposé aux grenoblois en 2020.
Dans le cas, regrettable, où la délibération arriverait au Conseil Municipal, il va de soi que le vote doit se faire à bulletin secret.
Il y aura un avant et un après la délibération. Qu’elle soit votée, et c’est le port du burkini qui est autorisé ; qu’elle soit rejetée, et c’est la pression d’un islam politique qui est refusée.
La solution la plus sage, sur les plans politique, culturel et éthique, ne serait-elle pas le retrait de cette délibération ?
L’enjeu culturel et politique est la reconnaissance de la diversité au sein d’une culture commune, celle de la République Française, et il n’est pas question d’y instaurer une logique identitaire, loin de l’exigence d’universalisme.
C’est pourquoi nous en appelons à votre responsabilité citoyenne et nous espérons que ces quelques éléments contribueront à fonder votre vote, exempt de toute pression et de toute fausse information sur la question.
Nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de notre considération distinguée.
Les initiateurs de la pétition.